Extension du Musée de la Résistance et de la Déportation Le blanc de la paix sur des engins de guerre
Avec l'extension du musée de Fargniers, il s'agit de mettre à l'abri des ravages du temps wagon, locomotive, avion et char symbolisant souffrances et grandeur.
«VOTRE musée fait claquer au vent le souvenir des idéaux défendus durant la Seconde Guerre mondiale pour le respect de la liberté. » Secrétaire général représentant le préfet, Jackie Leroux-Heurteaux eut ainsi le mot de la fin lors des discours marquant samedi l'inauguration de l'extension du Musée départemental de la Résistance et de la Déportation en Picardie, place Carnegie à Fargniers.
L'extension consiste en une couverture blanche de l'espace regroupant à côté du bâtiment principal le wagon de la Déportation, la locomotive symbolisant la Résistance, un avion Beechcraft, « souvenir, expliqua Fernand Le Blanc, président des Amis du musée, de l'aide apportée par les alliés dans la lutte contre l'occupant », et tout dernièrement un char R-35, propriété du Souvenir français, mis à disposition par le Département.
Phare de la mémoire
Président du conseil général, Yves Daudigny se félicita de savoir désormais ces symboles plus à l'abri des ravages du temps : « C'est un plaisir et un honneur d'être avec vous aujourd'hui, alors que se tourne une nouvelle page de l'histoire du musée, phare de la mémoire, gardien des heures héroïques et sombres de la Résistance et de la Déportation. Le conseil général n'a pas hésité à renouveler son aide financière, aidé par l'État dans le cadre du projet Etat-Région. »
Fernand Le Blanc a rappelé que le musée avait été créé il y a vingt-sept ans par Etienne Dromas, chef d'un réseau de résistance : « Il a pour mission essentielle d'entretenir chez les jeunes générations, mais aussi les moins jeunes, la mémoire des événements qui se sont déroulés pendant cette épouvantable guerre mondiale. »
Il ne manqua pas d'évoquer les divers rendez-vous qui font effectivement vivre cette mémoire au musée de Fargniers, parmi lesquels « le rassemblement des élèves des collèges et lycées qui participent toujours plus nombreux au Concours national de la Résistance et de la Déportation ».
Par-delà le bois d'un wagon, la tôle d'un avion, le contenu de vitrines ou les indications historiques livrées sur des cartes, « il faut donner au musée, c'est notre vocation, un message d'espoir ».
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Edition l'Union - François FENE du 03.06.2013